Un premier jalon important, puisque je viens de finir d’établir les éléments de base du récit. « En gros » l’équivalant des étapes 1 à 3 de la série d’articles La méthode qui venait du froid.
Pourquoi « en gros » ? Parce que je suis un principe un peu différent de celui de la série. Je sais, je sais… « Il faut faire ce qu’on dit, et dire ce qu’on fait ». Mais c’est juste parce que j’ai un peu d’avance dans la conception de KARA par rapport aux articles. En effet je travaille de manière hybride entre la méthode que je partage sur Panodyssey et la scénarisation dramaturgique…
En attendant, une belle étape de franchie puisque le récit prend forme, plus uniquement dans ma tête, mais aussi sur papier, ce qui me permettra de le suivre et de l’améliorer correctement au long cours.
J’ai réfléchi au meilleur moyen de vous partager cette progression. Je ne peux pas juste vous présenter mes documents de travail bruts parce que :
- Ils sont extrêmement secs. Ce sont clairement des documents de travail pour moi, je ne suis pas en train d’expliquer en détail ce que je veux, c’est plus du genre « pense-bête » pour rallumer des idées qui sont déjà formées dans ma tête.
- Ils sont très mal écrits, pas, ou à peine corrigés, et en partie dans un franglais indigeste.
- Ils sont très politiquement incorrects – il faut voir comment je parle à mes persos, ou à moi-même, je ne suis pas un tendre… –
- C’est pire que du spoiler, il y a littéralement la trame narrative du roman. Imaginez lire le brouillon du script de production d’Inception avant de voir le film !
- Ce n’est pas une bonne idée de rendre public un roman qui va devoir un jour partir en prospection éditoriale.
Je vais donc offusquer les éléments trop révélateurs et vous offrir des résumés, exemples, et mises en situation qui ne soient pas trop perturbants tout en restant utiles (je l’espère). Commençons par cette fin d’étape qui se résume ainsi :
Comme vous pouvez le constater, Ma valkyrie trouve naturellement sa place 😉
Sinon, après avoir géré deux fois la fin du monde, cette fois j’ai décidé qu’on parlerait de la fin de l’Univers – Le nôtre uniquement, parce qu’au début je voulais toucher à tous les univers, mais bon, il faut savoir s’imposer des limites, ce sera pour le prochain opus, il faut y aller progressivement – avec des sujets de transhumanisme, de singularité, et le tout dans un thriller à l’américaine avec une romance impossible – oui, moi je suis auteur, les genres c’est pas mon problème, c’est celui du directeur de collection, chacun sa merde –.
Dernière info sur ce jalon : le temps.
- Les « étapes » suivent celles de la série La méthode qui venait du froid.
- Recherches « externes » = Les recherches effectuées en dehors d’une étape précise (sinon les temps consacrés aux recherches seront inclus dans le temps passé sur l’étape). Sur d’autres bouquins, j’ai des dizaines d’heures de recherche préalable parfois. Là… comme j’ai commencé la conception très tôt, je pense que la durée des futures étapes va gonfler avec plus de recherches que d’habitude (par exemple, durant l’étape 2, il y a eu au moins 2 bonnes heures de recherche de dates, chronologie et distances, juste pour cadrer la cohérence dans l’articulation du concept).
- Ruminer = le travail d’idéation des derniers jours, mais aussi une approximation du temps brut passé sur cette histoire au cours de 8 dernières années (réflexions, recherche de musique, idéation tacite, écriture de Ma valkyrie…)
Bienvenue dans mon univers, où après presque 60h de « travail », je n’ai toujours pas écrit une seule ligne de mon roman ! Un bilan honnête de mon processus créatif. Évidemment, certains de ces éléments de base sont amenés à évoluer, il ne s’agit pas d’une liste figée, mais plutôt de pointeurs destinés à permettre de mener le projet à bout en parallèle d’activités nettement moins créatives, mais beaucoup plus lucratives 😛
Bon, je vous laisse, j’ai rencart avec mes personnages… Il faut qu’on apprenne à se connaître un peu.
Intéressant! C’est quoi la différence entre compteur et temps?
Le compteur c’est le chiffre chronométré en minutes (bon, euh, chronométré par le temps d’ouverture du document de conception dans Word, hein, je ne suis pas obsessif au point d’avoir un chronomètre pour ça… enfin, pas encore…)
La colonne « Temps » c’est la conversion en heures (plus parlant), avec, éventuellement, un ajustement sur le temps passé en dehors du document de conception (comme pour le « ruminage » qui se fait majoritairement partout sauf devant un ordi 😉 ).
Merci pour les explications! Make sense now…