v 3.9, non ce n’est pas la cylindrée de ma Delorean, mais la version finale de Death Wish. Enfin… jusqu’aux corrections éditoriales 😉
Oui, c’est 9 passages de corrections après le 3e jet… bienvenue dans mon monde… C’est aussi un aboutissement, puisque je considère le roman prêt pour la prospection éditoriale.
Pour en arriver là, il a fallu du temps (oh yeah, stats time baby !) :
- Les étapes font référence à ma méthode de conception, détaillée sur [EC] si cela vous intéresse (séries flocon + dramaturgie + hybride).
- Le jalon « recherches » ne comptabilise que les recherches externes, effectuées en dehors des étapes indiquées. (Par exemple les recherches de prénoms sont incluses dans l’étape 4, celles sur la psychologie dans l’étape 8. etc…).
- L’étape 1 (le ruminage) indique que le premier germe date de 2007 pour une mise sur papier à partir de 2013, que je commençais à ne plus penser qu’à ce concept (au détriment des autres) 3 mois au préalable, et que je me suis mis en mode actif (comprenez « autiste sur la Lune capable de manquer une explosion nucléaire devant chez lui ») sur deux semaines. Le sous-total indiqué en préparation est un estimé de mes heures rêverie ajouté aux heures de recherches externes).
- La colonne « compteur » indique le nombre de minutes d’activité (il s’agit donc d’un cumul) sur mon document Word de référence (conception, plan ou manuscrit selon les étapes).
- La colonne « temps » est un arrondi au nombre d’heures le plus proche du temps passé sur chaque étape (il s’agit donc d’une différence).
À retenir :
- un projet comme Death Wish s’étend donc sur 716 heures. Ramené à des semaines de 35h pour comparaison, cela représente un projet de 20,5 semaines de travail, soit quasiment une mission de 6 mois à plein temps. Pas simple à gérer donc quand on travaille déjà à plein temps…
- l’écriture elle-même (le premier jet) représente 43% de la tâche ;
- les corrections cumulent 29% ;
- la conception « plafonne » à 17% ;
- et la préparation traine à 11%.
Certes la première idée, l’étincelle, le concept me sont tombés dessus en 2007, mais je n’ai pas écrit une ligne avant la fin 2013, terminé le premier jet début 2024, et finaliser les corrections à la fin de la même année.
Pourquoi passer 210 heures sur les corrections ? Parce que ça permet de supprimer :
- 33 débuts de phrases plats (impersonnelles du type « Il y a… », « On avait… ») ;
- 14 imbrications de subordonnées relatives « Qui… que… comme » et autres listes de « et… et… et… ») ;
- 90 participiales (répétez cinq fois très vite « Le bruissement des vêtements de l’impertinent rampant souplement sous le vent ». Le phonème [-an] alourdit les phrases et ralentit le rythme, entre adverbes et participes présents , il faut élaguer) ;
- 97 phrases longues (plus de 50 mots, ou plus simplement : illisible à voix haute sans s’asphyxier) ;
- 57 imbrications de conjonctions et cascades de compléments (« du… d’… de… ») ;
- 37 adverbes bien gras et inutiles (« parce que rester simple c’est vraiment largement amplement suffisant ») ;
- 206 verbes ternes (« avoir » et « être » en tête, il faut savoir enrichir le vocabulaire « avoir le pouvoir / détenir le pouvoir », « avoir une méthode / suivre ou adopter une méthode »…) ;
- 290 sémantiques faibles (être précis et éviter ce qui est vague « autour », « moyen », « quelque chose », « trop »…) ;
- 26 voix passives (à moins d’être absolument nécessaires, voulues et assumées pour un effet de style, les formes passives n’ont rien à faire dans un roman, récit d’action par excellence) ;
- 1666 répétitions (ça parait beaucoup, mais ça représente un taux de 1,7% sur le texte 😉 );
- 1313 erreurs (orthographe, grammaire, conjugaison et typographie comprises, soit un taux d’erreur de 4,9%).
Au final, Death Wish c’est :
- 282 pages (A4, marges de 2.5 cm, 1.5 interligne, police de 12)
- 851 révisions
- 3 163 paragraphes
- 8 029 lignes
- 83 193 mots
- 430 353 caractères
- 511 862 caractères (espaces comprises)