En travaillant sur Death Wish, j’arrivais il y a quelques jours à l’étape du synopsis court. Une première partie impeccable, une première moitié de seconde partie au top, et là… après mon climax médian (j’aime les climax médians même s’ils ne sont pas indispensables)… Mouais… ça se tenait, mais quelque chose me chiffonnait. Il manquait un petit truc, ça risquait de tourner un peu trop au métaphysique et de s’embourber. Impossible de mettre le doigt dessus, mais en mon âme et conscience, je ne pouvais pas en rester là, sachant que cela appauvrirait le récit au moment de l’écriture.
J’ai pris un peu de distance, et laissé reposé le tout, me concentrant sur les recherches plutôt que la conception. Et puis ce matin : Boum ! La révélation. Je le dis pourtant assez souvent : en dramaturgie, il faut du conflit, du conflit, et du conflit !
J’ai donc monté la sauce d’un cran : nouveau personnage, nouvelles quêtes/obstacles/difficultés, ce qui dynamise naturellement le récit, et cerise sur le gâteau, conduit vers un nouvel intérêt « romantique » (enfin, il va peut-être falloir définir la notion de romance avec ces deux là). Bref, ça coule de source maintenant, et le récit a retrouvé toute la pèche que j’aime avoir même en traitant des sujets lourds.
Je n’aurais jamais détecté cette faiblesse sans le travail de conception et de structuration détaillé, car dans les grandes lignes, l’histoire tenait la route. Je pense que c’est l’habitude qui commence à parler. J’ai senti la potentielle baisse de régime en mettant le syno sur papier, ce qui est un véritable gain de temps plutôt que de s’en apercevoir à la page 350 en pleine écriture du premier jet.
PS: Je note une forte propension à construire des seconds rôles (d)étonnants chez moi… « Doc » dans Forfait Illimité*, Kim dans Naturalis (qui était né dans des circonstances un peu similaires, mais beaucoup plus tard, lors de la caractérisation), Altan dans L’Envol (plus en retrait certes, mais carrément avec l’étoffe d’un protagoniste), et maintenant… Kendra, oui, je pense que je vais l’appeler Kendra… Bienvenue à bord ma grande, maintenant : raconte-moi ton histoire, que je puisse lui rendre justice.
Le conflit, il n’y a que ça de vrai ! 😀
C’est ce que je me tue à dire : du conflit, du conflit, du conflit, et seulement après peut-on ajouter… du conflit !