Je viens de finir le deuxième jet de Death Wish. Vous me direz… « C’est quoi un jet ? » Oui, c’est vrai que c’est un peu un jargon. Je considère un « jet » comme une version majeure qui touche à l’histoire elle-même (sa cohérence, sa structure, les arcs des personnages, les climax) ou un gros changement de style (changement de focale, de temps, de narration), ce qui est beaucoup plus rare.
Le reste fait figure de version mineure. C’est ce qui va couvrir les corrections « techniques » (tournures, lisibilité, vocabulaire, orthographe, grammaire et typographie).
Pour reprendre un autre jargon – plus informatique celui-ci – je dirais donc que nous sommes en version 2.0
J’ai été EXTRÊMEMENT surpris (dans le bon sens du terme) pour plein de raisons :
- Le travail en amont paye. Je culpabilise parfois du temps passé en préparation, je me dis que ça frôle l’obsession, et oui, 120 h de conception c’est long ! (et je ne compte même pas les recherches préalables, sinon sur ce manuscrit on frôle les 200 h avant d’écrire une ligne…) Mais je dois dire que le résultat est là. Tout se tient, et j’ai dû plusieurs fois revenir en arrière pour remettre ma casquette critique, car je me laissais emporter par l’histoire malgré moi.
- De loin, mon roman le plus émotionnel. En même temps c’était le pari que je m’étais donné sur cet opus. (Oui parce que je me lance toujours des challenges à la con, vieille habitude de nouvelliste… et pour Death Wish, le challenge était : « faire chialer les lecteurs » 😛 .)
- Malgré son titre et les sous-thèmes abordés, qui sont durs, on ne va pas se le cacher, c’est mon ouvrage le plus optimiste. Mais comme je suis un vrai salaud, vous ne le saurez qu’à la fin. J’y peux rien, je dois tuer quelques protagonistes (et millions de personnes… oui, oui, je vous assure, c’est optimiste comme histoire…) avant, c’est comme ça, c’est dans mon ADN 😉
Bref… Je ne vois pas de raisons à date de se lancer dans un troisième jet. Je vais donc attaquer la partie la plus minutieuse : les corrections !